Toodè N° 31
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15 mars  2003

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PRINTEMPS EN DEUIL

 

Il est un pays, entre le Tigre et l’Euphrate,

hier, la Mésopotamie riche d’histoire,

  Civilisation si brillante d’art et de culture.

Il est aujourd’hui une ville sur les bords du Tigre,

Bagdad, ville d’art, ville hier si prospère.

 Et il  est un peuple cadenassé par une dictature,

un peuple enfermé dans un embargo,

un peuple qui souffre depuis tant d’années,

un peuple qui voit la misère de ses enfants.

 

Et en ces jours de nouveau printemps,

 ce pays, l’Irack, cette ville, ce peuple,

vivent des nuits de déluge,

d’un nouveau « Déluge »,

au son sinistre des sirènes.

Et les enfants, terrorisés

par le fracas des bombes,

sont bercés par leurs mères

qui leur chantent des histoires

d’anges jouant de la trompe,

pour oublier les nuits sillonnées d’éclairs,

et les matins tout ombrés d’épaisses fumées,

dans un décor de ruines et de gravats.

 

Et pourtant c’est aujourd’hui  le printemps

qui pourrait chanter le réveil de la nature,

dans la fraîcheur du sourire des premières fleurs.

Et dans le monde nous sommes des milliers

et des milliers,

à marcher pour crier notre révolte :

« Non à la guerre ! »

comme hier à l’O.N.U :

« Plus jamais la guerre ! »

Marches d’espérance de toutes les couleurs,

pour des lendemains qui effaceront les peurs,

et nous  pourrons chanter en chœur : 

la Paix pour les enfants de la Terre

                                la Paix pour la liberté des peuples

                                la Paix pour l’humanité à naître.

 

Alors oui, le printemps pourra fleurir à nouveau,

A Bagdad sur les bords du Tigre,

Sur la terre d’Irack, chère à son peuple,

Et sur toute la Terre.

                                                                               En ce 21 mars 2003